Quand la période hivernale amène son lot d’épidémies et que l’organisme est touché, cela se traduit souvent par de la fièvre accompagnée de symptômes : frissons, courbatures, bouillant glacé, soif intense, accélération du rythme cardiaque, fatigue, céphalées. Si tel est votre cas, c’est le moment de vous poser et de vérifier si vous avez de la fièvre. Pour cela, il vous faudra un thermomètre.
En effet, si ces signes annoncent sans doute l’apparition de la fièvre, il est important de le vérifier en prenant la température du corps.
Toute température anormale mérite une surveillance et cela permettra au médecin de poser un diagnostic si les symptômes persistent.
La température normale du corps est en moyenne de 37°C, cependant, elle peut varier entre 36,5°C et 37,5°C selon les individus.
Mais vous l’aurez compris, prendre sa température avec un thermomètre est indispensable.
Or, comme elle est loin l’époque du bon vieux thermomètre au mercure que les enfants chauffaient en le passant sous l’eau chaude pour manquer un jour d’école, Pharma GDD vous explique quelles sont les voies possibles, quel thermomètre choisir et selon quels critères.
L’histoire du thermomètre médical
Le thermomètre médical est l’appareil qui sert à mesurer et à afficher la valeur de la température corporelle. Cela n’a peut-être l’air de rien, mais depuis l’Antiquité et la fabuleuse découverte de Galilée, ce petit instrument de mesure n’a pas cessé d’évoluer. En effet, le thermomètre médical bouge pour se mettre au goût du jour et offrir ses précieux services.
Certes, durant longtemps, la prise de température corporelle demeura approximative et le praticien n’avait qu’à poser sa main sur le front du patient, pour mesurer son degré de fièvre. Des années passèrent encore et on ajouta à la main posée sur le front bouillant, le comptage approximatif des pulsations que faisait le cœur du malade à son poignet. En ce temps-là, on prenait le pouls sans connaître l’usage du thermomètre.
Ainsi, il aura fallu de nombreuses décennies pour mettre au point ce petit appareil de mesure extraordinaire et le faire rentrer dans les mœurs. Mais qu’à cela ne tienne car il est certain que si Carl Wunderlich, médecin allemand, n’avait pas eu un bon thermomètre derrière l’oreille, il n’aurait jamais pu rédiger ses célèbres travaux sur la fièvre.
C’est ce qui permet aujourd’hui de voir la fièvre sous un autre angle, d’en connaître les mérites comme les risques.
Au fil du temps, cet instrument de mesure s’est adapté à nos modes de vie pour intégrer nos trousses à pharmacie familiales et y prendre une place importante.
Toutefois, le thermomètre médical a tellement évolué, qu’il en existe aujourd’hui une multitude et c’est pourquoi Pharma GDD vous propose un éclairage sur les différentes options à votre disposition, ainsi que les diverses méthodes pour effectuer la prise de température.
Quelles sont les voies possibles pour utiliser un thermomètre ?
• La voie rectale :
Elle consiste, après l’avoir préalablement désinfecté, à introduire dans le rectum un thermomètre médical classique ou électronique.
Pour prendre la température d’un nourrisson, couchez le sur le dos et repliez ses genoux. Le thermomètre est enfoncé sur une longueur d’environ 2,5 cm (bout argenté) et pendant 3 minutes. Il peut ensuite être retiré et la lecture faite sur les graduations ou l’écran digital. Nettoyer le thermomètre après usage.
Si vous avez opté pour un thermomètre classique, secouez-le après chaque utilisation pour que le liquide redescende sous 36°C. Une température corporelle normale par voie rectale est comprise entre 36,2°C et 37,7°C. Au delà, il s’agit de fièvre.
Cette méthode est la plus fiable car c’est celle qui donne précisément la température centrale du corps.
• La voie buccale :
Elle consiste à placer la sonde propre d’un thermomètre classique ou électronique sous la langue en veillant à bien refermer la bouche et à respirer par le nez. Le patient devra être au repos et ne pas avoir bu de boisson chaude ou froide. De même, il vaut mieux ne pas avoir ingéré des aliments juste avant la prise de température. Attendre 3 minutes et le retirer pour lire sur les graduations ou l’écran digital. Nettoyer le thermomètre après usage.
Si vous utilisez un thermomètre classique et en raison de sa gaine en verre cassable, cette méthode est déconseillée pour les enfants de moins de cinq ans, qui risquent de mordre l’instrument de mesure. Une température normale par voie buccale est comprise entre 35,7°C et 37,3°C. Passé ce seuil, vous avez de la fièvre.
Cette méthode est moins fiable que la précédente, mais elle est couramment utilisée par les Anglais.
• La voie axillaire :
Elle consiste à placer la sonde désinfectée d’un thermomètre classique ou électronique sous l’aisselle et bien au centre, en prenant soin de bien replacer le bras le long du torse pour éviter que l’air ne passe. Si vous avez opté pour un thermomètre classique, il faudra au préalable bien le secouer pour que le liquide passe sous 34°C. Maintenez le thermomètre en place pendant 4 minutes. Retirez-le et lisez le résultat.
Une température corporelle normale par voie axillaire est comprise entre 35,2°C et 36,7°C. Enfin, cette méthode n’est pas très fiable en raison de l’air qui passe sous les aisselles. Elle peut intervenir dans un premier temps, mais devra être vérifiée par une autre voie (rectale ou tympanique) au moindre doute.
• La voie tympanique :
Elle consiste, après avoir pris connaissance de la notice de votre thermomètre auriculaire et l’avoir muni d’un nouvel embout propre à usage unique, à insérer doucement la sonde dans le conduit auditif. Prenez soin de tirer légèrement le pavillon de l’oreille à la fois vers le haut et en arrière afin de bien le positionner et d’obtenir une mesure précise. Appuyez ensuite sur le bouton de l’appareil et gardez le bouton enfoncé quelques secondes. Au signal sonore, retirez le thermomètre et lisez le résultat affiché sur l’écran.
Une température normale par voie tympanique est comprise entre 35,8°C et 38°C. Jetez l’embout après usage.
Cette méthode est fiable, mais il est recommandé de réitérer la prise de température trois fois pour être sûr du résultat.
Toutefois, sachez que la présence éventuelle d’un bouchon de cérumen risque de fausser le résultat.